Un album, une tournée, les sollicitations… Êtes-vous
prêt à gérer tout cela ?
Oui, mais avec un peu de sommeil en plus. En rentrant au château,
j'avais envisagé tous les cas de figures donc, je ne suis pas
surpris. Et physiquement, ça va aller. Je vais garder la même
hygiène de vie.
Vous êtes-vous fixé des limites ?
Non, je ne me suis pas fixé de limites. Je pense qu'il faut sans
cesse les repousser. C'est un peu comme le slogan de la "Star Ac'
4" : "No limit !".
On vous a senti parfois très fatigué. Avez-vous songé
à tout abandonner ?
Pas du tout. La fatigue était présente pour tout le monde,
il se trouve que je marque plus que les autres. En plus, j'étais
tombé malade trois jours avant le dernier direct. Je doutais
beaucoup, je chantais toutes mes chansons à l'octave d'en bas.
Mais j'ai été bien entouré.
Comment jugez-vous votre dernière prestation ?
C'était la meilleure. On s'était dit avec Lucie, qu'il
fallait tout donner, tout envoyer… On n'avait plus à se
soucier des évaluations. On se sentait bien.
Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir chanteur ?
Inconsciemment, je pense que mon père m'en a donné l'envie.
Quand j'étais gosse, il mettait ses cassettes de Serge Lama,
de Charles Aznavour… Il chantait, il me prenait la tête
! Jusqu'au jour où c'est moi qui ai pris la tête à
mes parents. C'est également pour le contact avec les gens. J'ai
sans arrêt eu ce besoin d'être aimé. J'ai reçu
tellement d'amour de mes proches durant mon enfance et encore maintenant.
Y a-t-il une chose que vous n'aimeriez pas que les gens pensent de
vous ?
Que j'ai gagné parce que j'étais malade.
Après ce succès, espérez-vous donner l'envie à
d'autres personnes malades de se lancer à leur tour dans le monde
artistique ?
Par rapport aux lettres que j'ai reçues pendant l'aventure, ça
donne apparemment espoir à beaucoup de gens. Si je peux aider
les autres, c'est génial.
Aujourd'hui, il faut faire de la télé-réalité
pour se faire connaître. En tant qu'artiste trouvez-vous cela
normal ?
Pas forcément. Mais je n'ai aucun reproche à faire à
ce genre d'émission. Bien sûr, on est exploité,
c'est de la télé-réalité. On est suivi 24h/24,
le moindre petit coup de gueule est repris et ça fait un pataquès
pas possible. C'est juste ça qui a été un peu difficile
sinon, ce n'est que du bonheur !
Entretien : Carlo Izzo